Le coco omnipresent dans la culture mauricienne
Quand les étrangers pensent à l’île Maurice, ils s’imaginent tout de suite sur un sable fin, face à une mer bleu turquoise admirant le coucher de soleil sous un cocotier… Oui, c’est vrai que c’est très cliché, mais l’élément à retenir ici, c’est le cocotier. Cet imposant arbre issu de la famille des palmiers est indissociable du paysage mauricien. Et par conséquent, son fruit est partout dans la cuisine mauricienne.
La fonction première du coco
Tout d’abord, pour ne pas déroger à la règle, un peu d’histoire sur cet héritage qui date du XVIIe siècle. Les premiers cocotiers ont été introduits sur l’île en 1601 par les Hollandais. À l’époque, le but était d’extraire l’huile de coco du copra, pour ensuite alimenter les lampes. Depuis, l’utilisation du coco a bien changé…
De l’ombre, des fruits et une emprise ferme
Quasiment tous les Mauriciens ont ou ont eu un cocotier dans leur cour. En plus d’offrir de l’ombre, l’arbre retient solidement le sol et empêche ainsi les glissements de terrain dans les régions côtières. Mais ce qui nous intéresse davantage, c’est la noix de coco ! Lorsqu’il est jeune, ce fruit tropical offre une pulpe très tendre au goût subtil, qu’on appelle crème de coco.
Delo coco ek so lakrem
Le coco est aussi très apprécié pour son eau goûteuse et très rafraîchissante. On avoue qu’on l’apprécie mieux à même le fruit, siroté à l’aide d’une paille au bord de la mer. Cela dit, les marchands la vendent aussi embouteillés pour ceux qui souhaitent en ramener chez eux. L’eau de coco est également utilisée pour agrémenter les cocktails.
Les gâteaux coco de notre enfance
Par ailleurs, lorsqu’elle est plus mature, cette noix blanchâtre se décline en plusieurs formes dans la cuisine. La plus connue demeure sans doute le gâteau de coco. Il s’agit de petites sucreries typiquement mauriciennes, confectionnées à partir de noix de coco râpée immergée dans un sirop. Ils peuvent être aromatisés selon les goûts et s’adapter aux couleurs de votre choix. Ce n’est pas difficile à faire, ni très diététique, mais tellement bon !
Le coco finement écrasé ou satini
Autre mets à base de coco qui est très répandu dans l’île : le satini coco. En effet, la noix de coco s’exploite sous différentes textures. Rien de mieux qu’un bon chutney de coco pour accompagner son bouillon de brède mooroong et sa salade de poisson salé ! Ce condiment très goûteux est préparé en écrasant les noix de coco, des feuilles de kari poulé, quelques feuilles de menthe, de l’ail, du tamarin et un peu de sel, sans oublier le piment vert ! Au mixer ou sur la roche kari, le satini aura le même goût si vous y mettez tout votre coeur <3
Nou coco sa
Il n’y a pas de gâteau patate sans coco ! À l’approche de nombreuses fêtes culturelles, le coco devient très prisé, car il agrémente plusieurs douceurs, notamment le gâteau patate, le barfi, le laddoo, le sagoo et le doud piti, entre autres. Tout ça pour dire que ce fruit est ancré dans le quotidien de tous les Mauriciens, surtout qu’en créole coco signifie ‘’chéri” !
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